Le Grand Ouest cartonne en produits bio

Entre 2008 et 2010, le marché français des produits alimentaires issus de l'agriculture biologique a progressé de 32 %, pour atteindre 3,4 milliards d'euros TTC. Une croissance exponentielle qui a poussé de nombreux préparateurs (tous les acteurs impliqués entre le producteur et les distributeurs : OS, transformateurs…) à s'intéresser aux produits bio. Ils sont passés de 1 000 en 1995 à plus de 7 400 en 2010. Et c'est le Grand Ouest et la région Rhône-Alpes qui remportent la palme de l'investissement dans ce secteur, avec une croissance par rapport à 2009 particulièrement importante en Bretagne et Pays de la Loire. Même progression pour le nombre de distributeurs de produits bio, qui a augmenté de 59 % entre 2008 et 2010, avec un intérêt croissant de la grande et moyenne distribution, dont les ventes enregistrent une croissance régulière. Et comme le fait remarquer Jean Verdier, président du Synabio (Syndicat national des transformateurs de l'agriculture biologique) : "Cette croissance va continuer de s'accélérer, notamment grâce à l'augmentation des surfaces en bio, qui devraient atteindre 3,5 à 4 % des surfaces cultivées en France d'ici à fin 2011." En effet, si les achats à l'étranger représentaient encore 35 % en 2010, ils sont aujourd'hui en baisse car les PME qui transforment les produits bio achètent de plus en plus leurs matières premières aux agriculteurs français. D'autre part, Cécile Lepers, déléguée générale du Synabio constate une forte demande des entreprises en céréales bio.

Le Synabio, qui fête cette année ses 35 ans, lance la démarche Bioentreprise durable auprès de ses adhérents (110 entreprises), pour, au-delà du bio, renforcer une démarche de développement durable. L'objectif est d'aider les entreprises à identifier leurs actions menées en faveur du développement durable pour mieux les valoriser, et à structurer et formaliser leur démarche "bio durable". A ce jour, trente et une entreprises y ont adhéré. Un anniversaire qui est l'occasion de tirer un bilan positif du marché bio, malgré la crise et l'Escherichia Coli.

Marion Coisne